Edito

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E D I T O


Selon le PNUD (programme des nations unies pour le développement), Madagascar figure parmi les trois pays les plus pauvres au monde en termes de malnutrition et de scolarisation avec l'Afghanistan et Haïti.
Le compte-rendu du PNUD lors de la journée Lions aux Nations Unies le 18 Mars dernier, a fait état du constat suivant:
  • 8 Malgaches sur 10 vivent avec 1 dollar par jour depuis 2008,
  • Dans le Sud 8 femmes meurent tous les jours en donnant la vie,
  • La moyenne nationale de mortalité maternelle est de 498 décès pour 100 000 naissantes vivantes (un des taux les plus élevés au monde),
  • Le taux de malnutrition chronique dépasse de loin celui des pays les plus pauvres du Sahel (Madagascar est le troisième pays ayant le plus grand nombre de bébés qui naissent avec un sous-poids),
  • En ce qui concerne l'éducation, la représentante du PNUD a avancé que plus de 50 000 élèves en âge d'être scolarisés ne fréquenteraient jamais l'école.

Alors que la malnutrition grave des enfants est particulièrement répandue dans ce pays puisqu'elle touche 52 % des enfants de moins de cinq ans, ce problème n'apparaît plus chez les élèves de CM1, ce qui tend à montrer que « les enfants qui restent scolarisés jusqu'en fin de primaire appartiennent dans leur grande majorité aux couches sociales les moins pauvres ».
La pauvreté demeure élevée à Madagascar et les progrès accomplis ont été régulièrement ruinés par les effets de l'instabilité politique.
En 2007, le taux de pauvreté urbaine n'avait toujours pas retrouvé son niveau d'avant la crise de 2001-02.
La crise politique actuelle, qui s'est accompagnée d'une augmentation du chômage (particulièrement en milieu urbain), se traduit par une nouvelle augmentation du taux de pauvreté.

En 2009-10 le budget de l'éducation diminuait de 20 % . La réduction des aides extérieures et du budget de l'État ainsi que les difficultés économiques rencontrées par les familles ont eu un impact négatif sur l'accès à la scolarisation. Ajoutée à une certaine désorganisation des services centraux à la suite du remplacement d'un grand nombre de directeurs techniques, cette baisse a occasionné des retards dans la mise en œuvre de la réforme de l'éducation fondamentale et dans le programme de construction d'écoles primaires.
Selon l'enquête McRAM (Multi-cluster Rapid Assessment Mechanism) réalisée par l'Unicef en novembre 2009, 52 % des parents estiment que la qualité de l'enseignement s'est dégradée pendant la crise et 75 % d'entre eux révèlent des difficultés à payer les frais de scolarisation avec, pour conséquence, un transfert des effectifs des écoles privées vers les écoles publiques. De plus, le nombre d'abandons a fortement augmenté, beaucoup d'enfants étant contraints de quitter l'école pour pallier la diminution du revenu familial. Une augmentation de l'exploitation sexuelle des enfants a par ailleurs été relevée au cours de l'enquête.

Ces milliers d'enfants qui sont les exclus du système scolaire frappent aux portes des associations et ONG œuvrant entre autres, dans l'éducation.
Le nombre de ces enfants est en augmentation ces dernières années. Des enfants qui ne sont pas reçus dans les écoles publiques pour diverses raisons et qui n'ont évidemment pas les moyens d'avoir accès à l'éducation sont ainsi pris en charge par des associations ou des ONG, mais force est de constater que ces structures non gouvernementales ne peuvent pas tous les accueillir.
En 2008, à Antananarivo, 5 885 enfants ont été scolarisés par des associations ou des ONG, regroupés au sein de la Plate-forme de la Société Civile pour l'Enfance (PFSCE). En 2010, ce chiffre est passé à 7 967, soit une augmentation de 35% en deux ans.
Une étude menée en 2008 par la PFSCE sur les causes de l'exclusion scolaire à Antananarivo, mettait déjà en évidence que la principale cause du non accès à l'éducation était la pauvreté des familles. Les grandes difficultés financières des ménages les plus pauvres ne permettent pas aux parents de payer les droits d'inscription dans les écoles publiques bien que la scolarité y soit gratuite.
En général, même dans les familles les plus pauvres, on attache une grande importance à l'instruction car il y a une prise de conscience que l'enfant ne peut échapper à la misère que par la scolarisation. Malheureusement, pour satisfaire d'abord leurs besoins essentiels de nourriture et de logement de nombreuses familles se trouvent obligées pour une question de coût de ne plus envoyer leurs enfants à l'école.

Lorsque l'enfant n'acquiert pas les compétences élémentaires permettant d'agir comme un membre responsable de la société, ce n'est pas seulement un enfant qui sera miséreux mais le corps social tout entier.
Lutter contre la pauvreté, c'est aussi lutter pour que les personnes les plus démunies aient accès à l'éducation.
C'est pour ces raisons que Fleur d'école s'est engagée à aider les enfants du quartier pauvre d'Ampefiloha – Ambodirano.
Et si notre action aujourd'hui a permis à 476 enfants de ce quartier d'être scolarisés, nous n'oublions pas que la tâche est encore grande, puisque un millier d'entre eux sont encore dans les rues à errer loin des bancs de l'école.
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